La plupart des histoires de la mythologie nordique sont centrées sur les dieux nordiques et non sur les déesses. Aujourd'hui encore, les principaux protagonistes des films, séries télévisées et bandes dessinées liés à l'univers nordique sont bien souvent les dieux nordiques tels que Thor, Odin ou encore Loki.
Néanmoins, les neuf royaumes de l’univers scandinaves étaient également peuplés par de puissantes déesses nordiques dont l’histoire mérite d’être contée.
Bien qu’elles ne soient pas toujours les personnages principaux des sagas nordiques qui relatent les histoires et les légendes des divinités qui peuplent la mythologie scandinave, les déesses issues de ces récits constituent une partie essentielle des légendes associées au panthéon nordique.
Dans cet article, nous allons découvrir qui étaient les principales déesses nordiques.
Quelles étaient les principales déesses de la mythologie nordique?
Frigg
Frigg était considérée comme la reine des dieux nordiques. Elle était la déesse de la fertilité, de la maternité et de la prophétie. Elle était également l’épouse d’Odin et la mère du dieu Baldur. Même si peu d’informations nous sont parvenues à son sujet, Frigg était probablement l’une des divinités féminines les plus vénérées à l’époque des Vikings.
Frigg avait des pouvoirs magiques qui lui permettait d'avoir une influence sur le cours du destin et de faire en sorte que les événements se produisent. Elle est souvent représentée avec un rouet et un fuseau, symbole de son pouvoir sur le temps et le destin.
Un débat majeur entoure la nature de la déesse Frigg. En effet, certains érudits pensent qu'elle et la déesse Freya sont, en fait, la même divinité, mais il n'existe aucune preuve concrète de cette théorie.
Frigg est surtout reconnu encore aujourd’hui pour avoir donné son nom à la journée du vendredi. En anglais, le mot Friday signifie jour de Frigg.
Freya
Freyja était entre autres la déesse de la magie, de la guerre, de l’amour et des trésors. Malgré l’importance de Frigg, Freyja était une divinité populaire dont le culte était répandu à travers toute la Scandinavie.
Ran
Rán, la déesse de la mer, n'était jamais loin dans l'esprit des Vikings. De nombreuses histoires de ces déesses nous sont parvenues à travers les poèmes éddiques, les sagas et les œuvres de maîtres médiévaux comme Snorri Sturluson (1179-1241).
Idunn
D'autres déesses nous ont laissé moins d'histoires, mais n'en étaient pas moins très importantes. Parmi celles-ci, il y avait Idunn, la déesse bénie de la jeunesse et du printemps. Les amoureux du folklore nordique connaissent aussi Sif, la belle épouse de Thor, et comment Loki du lui faire fabriquer une chevelure dorée pour remplacer les cheveux blonds qui lui avait arraché.
Skadi
Skadi était la déesse skieuse protectrice de la nature, si féroce que même les dieux ont choisi d’acquiescer à ses demandes plutôt que de la combattre. Skadi était la fille du géant Thiazi. Son père était mort par la faute des dieux et elle voulut attaquer Asgard. Pour compenser la mort de son père, Odin accepta qu’elle se marie avec un dieu. C’est ainsi qu’elle devint l’épouse du dieu Njord.
Bien d’autres déesses existaient dans la tradition viking. Malheureusement pour nous, le folklore viking était essentiellement transmis de manière orale. Il a fallu attendre le 12e siècle avant que les premières histoires soient retranscrites dans des livres. Entre-temps, de nombreuses histoires ont été oubliées. De sorte que les légendes qui ont réussi à nous parvenir ne sont probablement qu’une simple goûte dans l’océan de récits et d’histoires mythologiques qui devaient exister au temps des Vikings.
Heureusement, les quelques traces de la mythologie nordique qui ont survécu à l’épreuve du temps nous permettent quand même d’examiner les quelques traces qui subsistent concernant d’autres déesses nordiques oubliées.
Combien de déesses les Vikings vénéraient-ils ?
Combien de déesses les Vikings vénéraient-ils ? La question semble simple, mais elle ne l'est pas. Snorri Sturluson est notre meilleure source de réponses, car il était un prodigieux maître des traditions qui écrivait environ une centaine d'années après l’époque viking. Lorsque Snorri écrivit l’Edda en prose, texte dans lequel il relate de nombreuses histoires traditionnelles scandinaves, la Scandinavie était déjà devenue chrétienne.
Dans ces écrits, Snorri fournit une liste de seize déesses appartenant à la tribu des Ases. Dans le reste du document, d’autres déesses sont encore nommées.
Bien que Snorri soit une excellente source, il est parfois imparfait. Il n'hésite pas à introduire des nuances chrétiennes pour séduire ses lecteurs médiévaux. Il était également limité par le temps et la distance. Écrivant en Islande, il ne pouvait pas connaitre avec précision quelles divinités étaient vénérées en Suède au 9e siècle, par exemple.
Une autre difficulté avec les déesses vikings est qu'il n'y a pas toujours une distinction claire entre un dieu/déesse et un Jötunn (pluriel, Jötnar). "Jötunn" est généralement traduit par "géant" en anglais, mais la véritable signification du mot était plutôt "titan", une créature surnaturelle qui était généralement - mais pas toujours - hostile aux dieux. Les Jötnar pouvaient être les amants, les épouses ou les parents des dieux. Certains dieux, comme Skadi et Loki, étaient des Jötnar qui avaient été adoptés par la tribu des Ases.
Comme dans la société viking, les dieux étaient divisés en tribus, à savoir les Ases et les Vanes. Les Aesir et les Vanir échangeaient leurs membres pour maintenir la paix, comme le faisaient les tribus humaines. Il se peut qu'il y ait eu aussi des dieux non affiliés, comme la mère de Thor, Jörd (la déesse de la terre, ou du moins une déesse de la terre).
Le monde des Vikings était un endroit hanté par les esprits. Il y avait d'autres êtres surnaturels que les dieux et les géants. Il y avait les Norns (les esprits qui gouvernaient ou administraient le destin) et les Valkyries. Il y avait les disir (les esprits féminins qui guidaient les ancêtres) et les fylgja (des esprits animaux qui pouvaient aider et guider les individus). Il y avait des elfes, des nains, des trolls et des väsen (esprits et créatures de la terre).
Par conséquent, savoir qui était une déesse et qui ne l'était pas pouvait être une énigme difficile à résoudre. Les Vikings se tournaient vers tous ces esprits pour obtenir de l'aide, et ils les tenaient tous en respect. Ils faisaient également des offrandes (appelées blots) à ces différents esprits, dans des lieux et à des moments précis. Pour connaitre les rituels entourant les blots, parcours notre article sur les sacrifices vikings.
Qui est le Dieu de quoi dans la tradition viking ?
Habitués aux mythes grecs, romains ou égyptiens, nous pensons généralement que les dieux anciens président à une chose ou à une autre. Mars est le dieu de la guerre, Vénus est la déesse de l'amour, et ainsi de suite. Les rôles des dieux vikings n'étaient pas aussi fixes.
Les divinités nordiques ressemblaient davantage à des êtres humains, c'est-à-dire qu'elles avaient des personnalités, des relations et des sphères d'influence qui se chevauchaient.
Freyja par exemple était la déesse, de la guerre, de l'amour et de la magie, mais Odin était également vénéré comme le dieu de la magie et de la guerre.
Dans le cas de ces "déesses oubliées" que nous allons examiner maintenant, leurs caractéristiques de base peuvent être la seule connaissance qui est encore disponible après des siècles d'oublie.
Les déesses oubliées
En plus de Frigg, Freyja, Skathi, Sif, Jörð, Rán et Idunn, les Eddas parlent des déesses suivantes :
Saga
Saga est la deuxième déesse dont parle Snorri après Frigg, ce qui suggère qu'elle a un statut très élevé. Mais l'Edda dit plus tard que Freyja est à égalité avec Frigg. Si cette parité est réelle, la place de Saga sur la liste peut suggérer qu'elle est troisième dans le panthéon - bien que cela puisse être une construction artificielle ou une conclusion erronée. Tout ce qu'on nous dit de Saga, c'est qu'elle vit dans un grand manoir appelé Sokkvabekk. Le mot "saga" signifie "dire", et Saga pourrait donc être une déesse de la poésie. La poésie étant indispensable aux Vikings, cela expliquerait son rang élevé. Le plus notable des dieux de la poésie (outre Odin) est Bragi. Mais nous savons que les Vikings avaient des poètes et des scaldes (bardes) féminins, nous ne serions donc pas surpris de trouver une déesse de la poésie.
Eir
Selon l’Edda de Snorri, Eir était la déesse de la guérison. Elle est décrite comme le « meilleur des guérisseurs ». On connaît peu de détails sur la médecine viking. D'après les traces que l'on trouve dans le folklore et dans les livres de guérison populaire islandais ultérieurs, il semble que la médecine viking était empreinte de magie, de prières et de superstitions. Mais il est également clair que certains remèdes vikings à base de plantes et d’herbes étaient efficaces. Des héros historiques comme Harald Hardrada et des héros de saga comme Gunnlaug ont souffert de graves blessures sur le champ de bataille, mais se sont complètement rétablis.
Gefjun et Fulla
Gefjun et Fulla sont mentionnées l'une à la suite de l'autre, et toutes les sont deux qualifiées de "déesses vierges". Dans les sociétés nordiques (et autres sociétés traditionnelles), la virginité était étroitement associée à la jeunesse. Fulla est associée à Frigg et l'accompagne en tant que servante ou dame de compagnie. Elle s'occupe des tenues et des chaussures de sa maîtresse et échange des secrets avec la déesse reine.
D'après le peu d'informations qui nous sont fournies, Gefjun ("Celle qui donne") apparaît comme beaucoup plus sobre et mature que Fulla. "Elle est une jeune fille, et tous ceux qui meurent vierges la servent." Cette phrase étrange semble indiquer que les Vikings croyaient peut-être en un paradis pour les filles décédées vierges. Dans ce cas-là, Gefjun devait être la reine de cet endroit.
Mais comme d'habitude, il est impossible d'obtenir des détails. Quoi qu’il en soit, Gefjun est mentionné dans la plupart des textes qui donnent les noms des Ases, soulignant son importance dans le panthéon nordique.
Dans un autre passage de l'Edda en prose, Snorri donne une description complètement différente de Gefjun. Dans cette section, Gefjun est une mère et l'épouse d'un roi qui, grâce à ses pouvoirs surnaturels, a sculpté l'île de Sjaelland (Zélande) au Danemark.
Déesses de l'amour
Les Vikings avaient au moins trois déesses de l'amour en plus de Freyja. La première d'entre elles était Sjofn, qui "tournait les pensées des hommes et des femmes vers l'amour". La seconde était Lofn (dont le nom signifie "Aimer" et est presque certainement à l'origine du mot anglais "love"). Lofn était la déesse des unions matrimoniales. Les hommes et les femmes se tournaient vers Lofn lorsque l'objet de leur désir semblait impossible à obtenir.
Var était une déesse de l'amour qui tenait pour sacré le serment des amoureux. Elle se vengeait des hommes ou des femmes qui ne respectaient pas ces serments.
Déesses protectrices et déesses de la sagesse
Vor
L’Edda en prose décrit ensuite une série de déesses protectrices de la sagesse et de la ruse. La première d'entre elles est Vor, dont le nom signifie "Attention". Vor est si sage et si savante et "s'enquiert si profondément" que rien ne lui échappe. Vor semble représenter "l'intuition féminine". Dans la poésie et les sagas vikings, il est courant de trouver des femmes louées pour leur sagesse, leur sagacité et leur jugement.
Syn
Une autre déesse peu connue se nomme Syn. Ce nom signifie refus. Syn est la déesse des serrures, des portes et des portails (au sens propre comme au sens figuré). La sphère d'influence de Syn s'étendait aux cours de justice.
Le nom de Syn est devenu synonyme de manœuvres défensives dans les batailles juridiques en Islande et dans les États frontaliers nordiques.
Hlin
Hlin (dont le nom signifie "protectrice") est l'agent de Frigg qui aide les personnes bénies par cette déesse à trouver la sécurité et à échapper à leurs ennemis. Le nom de Hlin est devenu un synonyme de " tranquillité " (hleiner) car elle pouvait aider les gens à s'élever au-dessus de leurs problèmes.
Snotra
La dernière, mais non la moindre, de cette catégorie est la déesse Snotra. Snotra est sage et courtoise, forte d'esprit, mais habile avec les mots. Le nom de Snotra a été appliqué au mot vieux norrois "snotr", qui était un terme honorifique pour un homme ou une femme intelligente. L'auteur de Beowulf a utilisé le mot snotra pour désigner les personnes " sages " et " prudentes ".
Déesses messagères et êtres célestes
Gna
La déesse messagère s'appelle Gna. Cette déesse partage de nombreuses caractéristiques avec Hermès, le messager des dieux dans la mythologie grecque. Tout comme Hermès, Gna voyage dans les cieux pour remplir les quêtes que lui assigne la déesse Frigg. Elle chevauche un cheval magique nommé Hofvarpnir.
Sol
Sol est le nom de la déesse viking du soleil. Dans la plupart des paganismes indo-européens, le soleil est masculin. Mais pour les Vikings et les autres peuples germaniques, le soleil était une déesse qui traversait le ciel dans un char flamboyant, poursuivie par des loups maléfiques. Le char de Sol est fait d'étincelles provenant de Muspellheim (le monde du feu). Ses chevaux s'appellent Arvak et Alvsinn.
Bil
Une autre déesse céleste se prénomme Bil. Elle est décrite comme une petite fille qui suit la lune (le dieu Mani). Bil et son frère Hjuki font peut-être référence à des planètes comme Vénus et Mars que l'on voit souvent près de la lune montante, mais cela n'est jamais vraiment précisé. De nombreux peuples anciens ont basé leur subsistance sur l'astronomie et l'astrologie. Les Vikings se seraient appuyés sur ces connaissances pour la navigation et l'agriculture. Cependant, nous ne disposons d'aucun détail précis sur les conceptions des Vikings en matière d'astronomie - seuls des indices sont enfouis dans leur poésie. Toute connaissance détaillée qui aurait pu exister s’est perdue au fils des siècles.
Les filles de Rán
La déesse de la mer, Rán, était mariée au géant Aegir. Ils avaient neuf filles qui se chargeaient de contrôler les vagues de la mer. Malgré l’immense connaissance que les Vikings possédaient concernant la mer et la navigation, les noms de ces filles traduisent la crainte que les Vikings éprouvaient à l'égard de la mer et les dangers qu’elle représentait souvent. Ces déesses étaient Blóðughadda (Cheveux sanglants), Dröfn (Mer écumeuse), Hefring (Mer soulevée), Dúfa (Tangage), Uðr (Ecume), Himinglæva (Transparent), Kolga (Froid), Hronn (Puits), et Bylgja (simplement, Vague).
Des chercheurs ont émis l'hypothèse que les neuf filles de Rán pourraient être les mêmes que les neuf mères de Heimdall. Cela signifie que le dieu gardien des portes d’Asgard viendrait des mers.
Sigyn
Sigyn est l'épouse dévouée du célèbre dieu de la malice et de l'espièglerie, Loki. Elle est la mère d'au moins deux des enfants de Loki, nommés Váli, Nari, et/ou Narfi - qui semblent tous être associés aux morts. Cependant, la progéniture de Loki, bien plus effrayante, Fenrir le loup, Jormungundr le serpent du monde, et Hel, la reine des enfers, n'étaient pas les enfants de Sigyn, mais nés de la géante Angrboda (la porteuse de chagrin). Le nom de Sigyn signifie quelque chose comme "Compagnon de la victoire" ou "Amoureux de la victoire", et l'on pense donc que Sigyn était une déesse de la victoire. Cependant, comme beaucoup de femmes qui font un mauvais mariage, la renommée et la gloire qu'elle a pu avoir autrefois ont été réduites par les méfaits de son mari.
En effet, Loki s'attira la colère des dieux en orchestrant le meurtre du dieu Baldur. Lorsque les dieux capturèrent Loki, ils transformèrent l’un des fils de Loki en loup. Ce loup déchiqueta ensuite son frère. Les dieux utilisèrent les entrailles du fils de Loki tout juste dévoré par son frère pour lier fermement Loki.
La déesse Skadi suspendit alors un serpent venimeux au-dessus de la tête de Loki. Tout au long de la journée, le venin du serpent suspendu coule sur le visage de Loki. Sigyn reste toutefois auprès de son mari et recueille le venin dans un bol pour atténuer la souffrance de son mari. Mais chaque fois que le bol se remplit, Sigyn est contrainte de le verser et pendant un moment Loki reçoit de nouveau le venin empoisonné qui lui brule le visage. Les Vikings attribuaient les tremblements de terre aux cris de douleur que Loki émettait depuis la grotte où il subissait son châtiment. Parce qu’elle est restée auprès de son mari durant cette épreuve, Sigyn est ainsi devenu un symbole de dévouement et de loyauté.
Les déesses de l'ombre
Dans la Saga des Jomsvikings, Hákon Sigurdsson défend son royaume de Norvège contre une force de Danois et de héros d'élite Jomsviking. Lorsque le vent tourne en sa défaveur, Hákon tente d'obtenir l'aide de deux déesses, Thorgerdr Hölgabrudr et sa sœur, Irpa.
Le nom " Hölgabrudr " n'implique pas seulement l'épouse de Holgi (le fondateur légendaire de la province de Holgaland), mais plutôt que Thorgerdr est l'épouse/protectrice de Holgaland/Hörðaland elle-même. Ainsi, Thorgerdr et Irpa sont considérées comme deux déesses locales de la protection et de l'abondance. Nous pouvons même supposer qu'elles auraient pu être des Vanir, bien que cela ne soit jamais dit expressément.
Mais cette histoire prend alors un tournant sinistre.
Lorsque les prières et les offrandes de Hakon n'aboutissent pas, il décide alors de procéder à un sacrifice humain viking. Comme le sacrifice ne parvient pas à satisfaire les déesses, Hákon sacrifie un de ses propres enfants. Satisfaites de cette offrande, Thorgerdr Hölgabrudr et Irpa accordent aux Vikings norvégiens de Hákon la victoire dans une bataille navale contre les Danois et les Jomsvikings.Les Jomsvikings survivants sont capturés et affrontent courageusement leur exécution.
Thorgerdr Hölgabrudr et Irpa sont mentionnés dans plusieurs autres sagas, souvent en association avec Hákon. Ils sont généralement mentionnés ensemble, bien que parfois Thorgerdr soit mentionnée seule.
Les déesses de la mort
Les Vikings pensaient que les morts pouvaient se retrouver dans divers lieux de l'au-delà, dont le Valhalla (la salle des morts, où résidaient les guerriers d'Odin) et Hel. Notre mot anglais "Hell" est dérivé de ces mêmes légendes ancestrales de Hel. Le monde souterrain des Vikings était à la fois "au nord" et "en dessous", dans un royaume qui était toujours hors d'atteinte jusqu'à ce qu'il soit impossible de s'en échapper. Hel n'était pourtant pas un lieu de punition. Écrivant plus tard, Snorri parle de zones de Hel où les infidèles et les traîtres souffraient, mais il pourrait s'agir 1) d'un syncrétisme chrétien ou 2) d'une seule caractéristique ou d'un seul endroit de Hel. Certains aspects de Hel sont décrits dans plusieurs poèmes éddiques, notamment Alvissmal et Baldrs draumar. Dans ces poèmes, Hel semble être un lieu mélancolique, mais il correspond vaguement au monde des vivants.
La reine de Hel est la déesse Hel. Hel est la fille de Loki, le célèbre dieu du malheur, qui a eu une liaison illicite avec Jötunn, Angrboda (le porteur de chagrin). Hel a des frères, dont le loup Fenrir et le serpent enroulé, Jörmungandr. Hel est un personnage complexe qui mérite son propre article, à paraître prochainement. Hel est destinée à mener les forces des morts contre les dieux lors du Ragnarok.
Nanna
Nanna, épouse de Baldur et fille de Nep, un être cosmique non spécifié, est une déesse du monde souterrain que l'on oublie. Baldr était le plus aimé des dieux. Lorsqu'il fut assassiné par la trahison de Loki, le cœur de Nanna éclata et elle fut brûlée à ses côtés lors de l'enterrement de Baldr sur le bateau. Nanna apparaît plus tard à Hel, buvant de l'hydromel aux côtés de Baldr. Après Ragnarok, Baldr est destiné à se réincarner dans le monde renaissant. Peut-être que Nanna le sera aussi. En attendant, cette douce déesse est un symbole de la beauté de l'amour perdu dans la mort, qui survit dans la mémoire.
Conclusion
Le folklore viking est une corne sans fond de symbolisme, de sagesse, de drame et de texture. Il est peuplé de nombreux dieux, déesses, esprits, démons, héros et créatures. C'est une véritable tragédie qu'une si grande partie de ce patrimoine soit perdue pour nous. Ce que nous avons, cependant, même dans ces minces volumes de traditions survivantes continue d'animer l'imagination. Peut-être qu'un jour l'archéologie découvrira plus d'informations sur ces déesses oubliées. En attendant, elles sont honorées par nos recherches.