Guillaume le Conquérant, un Duc Normand descendant des Vikings

Guillaume le Conquérant, un Duc Normand descendant des Vikings

En 1066, le trône d'Angleterre est vacant après la mort du roi Edward qui est décédé sans laissé d'héritier. Trois prétendants au titre s'élèvent rapidement, et se préparent à se battre pour savoir qui portera la couronne.

À la fin de cette année agitée, des invasions sont organisées, des batailles sont livrées, et un seul homme resterait debout, la tête couronné du titre de roi d'Angleterre.

C'est un récit qui se lit plus facilement comme une fiction que comme une réalité, et qui a en fait inspiré de nombreuses luttes dynastiques fictives célèbres, dont Game of Thrones.

Voici l'histoire du vainqueur de cette lutte, qui a conquis un royaume et changé le destin d'un pays et d'un continent.

C'est l'histoire de Guillaume le Conquérant.

L'enfance du jeune Guillaume

Jeune Guillaume le Conquérant

L'histoire du célèbre personnage commence vers l'an 1000 de notre ère. Cela faisaient plus de 200 ans que les Vikings terrorisaient les côtes de l'Europe.

Pendant cette périodes, les Vikings ont conquis de vastes étendues de terres, dont la côte nord de la France, qui allait finir par devenir le duché de Normandie.

D'autres avancées ont eu lieu sur les îles britanniques, notamment en 1013, lorsque le roi viking du Danemark Knut le Grand a conquis l'Angleterre. Les Danois ont régné sur le pays pendant 30 ans avant d'être chassés par les Anglo-Saxons.

En ces premiers temps de la féodalité, le gouvernement central, contrôlé par le roi, était faible et décentralisé, le pays étant divisé en une série de comtés, duchés et baronnies, dirigés par un comte, un duc ou un baron.

Ces dirigeants provinciaux étaient, en théorie, des vassaux du roi et lui prêtaient serment de fidélité, mais en pratique, ils étaient très autonomes et les luttes entre le roi et les provinces, et entre les provinces elles-mêmes, étaient courantes.

Guillaume est né vers 1028 de notre ère, fils illégitime de Robert Ier, duc de Normandie. C'est ce qui lui vaut son premier surnom, généralement utilisé par ses ennemis : Guillaume le Bâtard.

Son père ne semblait guère désireux d'épouser l'une de ses maîtresses, de sorte que Guillaume était considéré comme l'héritier du duché dès son plus jeune âge.

En 1035, Robert se lance dans un pèlerinage à Jérusalem, contre l'avis de ses conseillers. Il se rend dans la ville sainte, mais tombe malade et meurt sur le chemin du retour, laissant à Guillaume, âgé de 7 ans, le titre de duc de Normandie. 

Comme c'est souvent le cas lorsqu'un enfant hérite d'une province ou d'un royaume, la Normandie connaît une grande instabilité, les nobles de la région et les parents de Guillaume se disputant le contrôle de la région et du jeune duc.

Plusieurs protecteurs de Guillaume sont tués par ses adversaires politiques.

Pour fuir les nombreux dangers qui le menacent en Normandie, Guillaume s'échappe et s'enfuit vers le sud jusqu'à Paris, cherchant refuge auprès du roi Henri Ier. Toutefois, Guillaume revient bientôt à la tête d'une armée et, avec les forces du roi Henri, ils défont les rebelles à la bataille de Val-es-Dunes.

À 18 ans, le duc Guillaume se révèle déjà être un soldat et un commandant compétent. La rébellion de 1047 ne marque pas la fin des conflits internes en Normandie. Guillaume continue à traiter avec les nobles rebelles jusqu'en 1054. À ce moment-là, alarmé par la consolidation du pouvoir sous Guillaume, le roi Henri se retourne contre son vassal et mène une armée en Normandie.

Mais il est sèchement battu par les forces de Guillaume et chassé du duché. Il tenta à nouveau sa chance en 1057, et est à nouveau vaincu. Cette rivalité perdura jusqu'à la mort du roi Henri en 1060.

En 1060, Guillaume avait largement pris le contrôle de la Normandie et mis fin à l'opposition des nobles normands à son règne.

À la mort du roi Henri, son fils Philippe, âgé de 7 ans, est nommé roi, mais il est trop jeune pour régner.

Heureusement pour Guillaume, l'un des régents nommés pour gouverner le royaume de Francie pendant la minorité de Philippe est le beau-père de Guillaume, Baudouin V, comte de Flandre, de sorte qu'il n'y aura plus de problèmes avec la couronne pour le moment. William pouvait donc se concentrer donc sur l'expansion de ses terres.

Le Duc acquiert quelques territoires sur le continent, comme le Comté du Maine, et mène une campagne en Bretagne.

Malgré ces possessions sur le territoire français, Guillaume avait de plus en plus le regard tourné en direction de l'autre côté de la Manche, vers l'Angleterre.

L'héritage contesté de la couronne d'Angleterre

Couronne d'Angleterre

Il devenait de plus en plus évident pour tout le monde que le Roi Edouard le Confesseur allait bientôt mourir sans produire d'héritier pour son trône, laissant un vide de pouvoir que diverses factions se précipiteraient pour combler. Le candidat interne le plus logique pour succéder à Edouard était Harold Godwinson, le comte d'Essex. Harold était un membre important de la famille Godwin, la famille de nobles les plus puissants du royaume. Il était également le beau-frère d'Edouard.

Cependant, le duc Guillaume estimait lui aussi avoir un droit légitime au trône. Vers en 1051, les Godwin étaient tombés en disgrâce auprès du roi Édouard et avaient été contraint de s'exiler. Pour Guillaume, les Godwinson avait perdu tout droit de prétendre au trône suite à cette disgrâce.

On pense que c'est à ce moment-là que le roi a contacté Guillaume et l'a désigné comme son héritier. En effet, il existait des liens étroits entre Édouard et Guillaume. Lorsque les Danois prirent possession du royaume d'Angleterre, le roi Edouard et sa famille s'était réfugié pendant près de 30 ans en Normandie auprès de la famille de Guillaume.

Cependant, les Godwin retournèrent en Angleterre et finirent par se réconcilier avec Édouard.

Certaines sources historiques nous apprennent même que Harold Godwinson s'était rendu en Normandie vers 1064 et aurait rencontré le duc Guillaume.

Au cours de cette rencontre, il aurait prêté le serment de soutenir les prétentions de Guillaume au trône d'Angleterre. Cependant, les seules sources qui documentent ce fait sont normandes, et il n'y a aucun moyen de savoir si cela a réellement eu lieu ou s'il s'agit de propagande normande qui était destiné à renforcer les prétentions du duc Guillaume.

Le début de la bataille d'Angleterre

Tapisserie de Bayeux

Le roi Édouard le Confesseur est mort le 5 janvier 1066. Sur son lit de mort, il désigna finalement Harold Godwinson comme son héritier. Harold agit rapidement, se couronnant roi le jour suivant et gagnant rapidement le soutien de la noblesse anglaise.

De l'autre côté de la Manche, en Normandie, le duc Guillaume était devenu furieux lorsqu'il apprit le couronnement de son rival. Désormais, il savait que s'il voulait obtenir la couronne d'Angleterre, il n'avait plus d'autres choix que de s'en emparer par la force. Guillaume aurait alors juré de lever une armée et d'envahir l'Angleterre. Cette ambition n'était guère secrète, et toute l'Europe observait et attendait tout au long du printemps et de l'été 1066 tandis que Guillaume prépare sa force d'invasion.

Harold, bien entendu, a eu vent du plan de Guillaume et a levé sa propre armée pour contrer la menace d'une invasion normande. Il passa la majeure partie de l'été de l'année 1066 dans le sud de l'Angleterre à préparer les défenses de l'île et attendre que le duc Guillaume passe à l'action.

Cependant, la plupart des forces d'Harold étaient composées de paysans qui devaient retourner dans leurs champs pour récolter leurs cultures, et le roi fut contraint de laisser partir une grande partie de son armée au début du mois de septembre 1066.

Et pour ne rien arranger, à peu près au même moment, Harold apprend qu'un autre prétendant au trône est apparu.

Les Vikings attaquent de nouveau l'Angleterre

Guerriers Vikings

Un an avant les événements de 1066, Tostig, le frère d'Harold Godwinson, avait été déchu de son comté de Northumbrie et poussé à l'exil. Furieux de ce qu'il considère comme une trahison de son frère, il se rend auprès du roi viking de Norvège, Harald Hardrada, et réussi à le convaincre de revendiquer le trône d'Angleterre et d'envahir le pays par le nord.

Harald pensait avoir un droit légitime au trône d'Angleterre car il descendait de la lignée des Vikings qui avaient conquis et gouverné l'Angleterre pendant trente ans avant qu'Édouard le Confesseur ne prenne le pouvoir.

Harald a également passé l'été 1066 à préparer son invasion, et a quitté la Norvège à la fin du mois d'août avec une flotte de 300 navires et une armée de 15 000 hommes. Il débarque en Angleterre début septembre et rencontre Tostig. Ensemble, ils attaquent les villes et les villages de Northumbrie et battent une armée anglaise menée par les seigneurs locaux. Cela a entraîné la reddition de la grande ville du nord, York.

Dans le sud, Harold apprend l'invasion norvégienne et se tourne rapidement vers le nord avec autant de soldats qu'il peut rassembler. Il fait le voyage de 185 miles vers le nord en seulement 4 jours, chevauchant jour et nuit.

Le 25 septembre 1066, l'armée norvégienne quitta son campement et marcha vers Stamford Bridge, où elle comptait rencontrer des représentants de la ville d'York pour recevoir des otages et des provisions.

Ne s'attendant pas à un combat, ils ont laissé la plupart de leurs armures lourdes au camp. Imaginez leur surprise lorsqu'ils arrivent pour trouver non pas des citadins intimidés, mais l'armée royale anglaise qui les attend.

Alarmés, Harald Hardrada et Tostig Godwinson s'avancèrent à la rencontre de leur ennemi. Le Roi Harold s'est approché d'eux, seul. Il s'adresse à son frère, lui offrant de lui rendre son comté s'il se retourne contre Hardrada et se range à ses côtés. Tostig a demandé ce qu'Harold offrirait à Hardrada pour sa peine. "Sept pieds de terre anglaise, car il est plus grand que les autres hommes", répondit froidement Harold.

Il n'est pas question de négocier avec des prétendants rivaux au trône d'Angleterre. Et Tostig refuse de changer de camp. La bataille de Stamford Bridge est lancée.

Les Norvégiens commencèrent à se retirer à travers le pont, une position plus forte les attendant de l'autre côté alors que les Anglais attaquaient. L'armée d'Harold est retenue sur le pont par un seul soldat nordique, un berserker armé d'une grande hache à deux mains.

Il a tué 40 hommes à lui tout seul avant d'être finalement tué par un soldat anglais qui flottait sous le pont et l'a poignardé par en dessous.

Les Anglais se sont précipités sur le pont, rencontrant le mur de boucliers des Norvégiens. La bataille était furieuse.

À un moment donné, Harald Hardrada est mortellement blessé par une flèche, et Tostig Godwinson est tué sur le champ de bataille.

L'absence d'armure lourde de la part des Norvégiens a fait la différence, et leur armée a été mise en pièces.

Une fois que les Anglais ont percé le mur de boucliers des Norvégiens, la bataille est devenue un massacre. A la fin de la bataille, 10 000 personnes étaient mortes.

Harold a permis aux survivants de retourner en Norvège en paix. Il y avait tellement de morts que seuls 25 des 300 navires initiaux ont été nécessaires pour les ramener.

Plus jamais une armée scandinave ne menacerait l'Angleterre. L'ère des Vikings était terminée. Mais Harold n'a pas eu le temps de célébrer sa victoire. Au lieu de cela, il a immédiatement fait demi-tour et marché à nouveau vers le sud. Car il savait que le Duc William arrivait.

L'invasion normande

Invasion normande de l'Angleterre

Trois jours seulement après la bataille de Stamford Bridge, le 28 septembre, l'armée normande débarque à Pevensey Bay, sur la côte sud de l'Angleterre. Comme Harold, William n'était pas au courant de l'invasion norvégienne, mais cela a bien fonctionné pour lui car cela lui a permis de débarquer sans opposition.

Le duc a déplacé ses forces vers la ville voisine de Hastings, où il a construit un château en bois. Là, il se contenta d'attendre, à proximité de ses lignes d'approvisionnement par la mer, qu'Harold vienne à lui.

Harold entendit parler de l'invasion de Guillaume alors qu'il marchait vers le sud, mais il procéda plus lentement que lorsqu'il avait répondu à l'invasion norvégienne : son armée était encore en train de se remettre de la bataille de Stamford Bridge, et il dut en laisser une grande partie dans le nord.

Malgré tout, il a probablement agi trop rapidement, s'il avait attendu quelques jours de plus, il aurait probablement eu plus d'hommes à sa disposition pour affronter les Normands.

En fait, l'armée d'Harold a campé au sommet d'une pente raide dans la nuit du 13 octobre, à quelques kilomètres au nord du camp fortifié de Guillaume à Hastings. Ses efforts pour surprendre Guillaume échouent, et les Normands savent qu'il arrive.

Le matin du 14 octobre s'est levé sous un ciel exceptionnellement clair et chaud pour un mois d'octobre en Angleterre. L'armée normande du duc Guillaume a quitté son camp et s'est dirigée vers l'endroit où se trouvaient les Anglais. William espérait régler la question de savoir qui devait gouverner l'Angleterre en une seule bataille décisive. Selon lui, celui qui gagnerait serait clairement désigné par Dieu pour s'asseoir sur le trône.

La bataille d'Hastings

Bataille de Hastings de 1066

L'armée anglaise est presque entièrement composée d'infanterie, sans cavalerie et avec peu ou pas d'archers. Dans cette optique, Harold maintient ses forces au sommet de la colline, et demande à ses soldats de première ligne de verrouiller leurs boucliers pour former un mur impénétrable qui repousse les attaques de l'infanterie et de la cavalerie normandes, et atténue l'effet des archers normands. Et c'est exactement ce qui s'est passé pendant les premières phases de la bataille. Les charges répétées de la cavalerie normande sont repoussées, et l'infanterie normande ne parvient pas à percer le mur de boucliers.

Les archers français étaient gênés par la pente raide, tirant soit directement dans le mur de boucliers, soit par-dessus les têtes des Anglais. Puis, le premier moment décisif de la journée : le flanc gauche de l'armée normande s'est soudainement brisé et s'est enfui dans une fuite paniquée.

Une rumeur s'était répandue dans les rangs, selon laquelle le duc Guillaume avait été tué, et les Normands ne voulaient pas poursuivre la bataille sans leur chef. Bien que Harold ait ordonné à son armée de rester sur la colline, certains désobéissent et poursuivent les Normands en fuite. William n'était pas mort, et il a traversé les rangs des soldats en fuite, enlevant son casque pour leur montrer qu'il était toujours au combat.

Cavalerie normande

Il a réussi à les retourner et à attaquer les Anglais qui les poursuivaient. Hors de la protection du mur-bouclier, les Anglais ont subi de lourdes pertes. Une accalmie s'installe sur le champ de bataille alors que les soldats des deux armées se reposent. La retraite de son flanc gauche avait donné à William une nouvelle idée : si certaines parties de son armée faisaient semblant de battre en retraite, il pouvait inciter les Anglais à les suivre, et les engager hors de la colline et sans le mur de bouclier.

Lorsque la bataille a repris, on pense qu'il l'a fait au moins deux fois, avec un succès modéré. Les Anglais subissaient des pertes, mais la ligne tenait bon. L'issue était encore très incertaine alors que l'après-midi tournait au soir.

Bientôt, l'obscurité rendra la poursuite des combats difficile, voire impossible. Alors qu'il semblait que rien ne serait réglé ce jour-là, une catastrophe frappa soudainement les Anglais.

Mort du roi Harold

Le roi Harold a été touché à l'œil par une flèche qui s'est enfoncée dans son cerveau. Il est tombé de son cheval, tué sur le coup. Sans leur roi, l'armée anglaise était sans chef et s'est rapidement effondrée. Les Normands ont poursuivi les Anglais en fuite pendant un moment, mais ont été arrêtés par l'obscurité. Peu importe : la bataille d'Hastings était terminée, et il ne restait qu'un seul prétendant au trône d'Angleterre.

Le roi Guillaume le Conquérant

Malgré sa victoire et la mort de Harold, les Anglais ont résisté à l'invasion normande pendant encore deux mois, obligeant Guillaume à assiéger la ville de Londres. Mais bien vite, c'était fini, et le jour de Noël 1066, Guillaume était couronné roi d'Angleterre.

Il faut encore cinq ans à Guillaume pour pacifier son nouveau royaume, car il doit faire face à une série de rébellions de l'aristocratie anglo-saxonne.

Pour y faire face, Guillaume construit une série de châteaux dans toute l'Angleterre, qu'il donne à ses partisans pour maintenir l'ordre dans le pays.

À la mort de Guillaume, l'Angleterre était parsemée de plus de 500 châteaux. La plus célèbre des forteresses construites par Guillaume était la Tour blanche de Londres, qui est devenue le donjon central de la Tour de Londres.

L'un des principaux problèmes de Guillaume était son incapacité à être à deux endroits à la fois : lorsqu'il était en Angleterre, il y avait des soulèvements en Normandie.

Et quand il était en Normandie, il y avait des rébellions en Angleterre. Guillaume a passé la majeure partie des dix premières années de son règne à voyager entre les deux pays, à traiter avec les rebelles, tout en transformant progressivement la vie anglaise.

Au fil du temps, la plupart des nobles anglo-saxons ont été remplacés par des Normands, et ceux qui sont restés ont commencé à se marier avec des Normands et d'autres familles françaises.

Les documents officiels étaient rédigés en latin ou en français au lieu du vieil anglais. Deux ouvrages améliorent notre compréhension moderne de cette période.

La première est la tapisserie de Bayeux, une incroyable pièce de tissu brodé de 230 pieds de long commandée par Odo, le frère de Guillaume, peu après la bataille de Hastings. La tapisserie dépeint les événements de 1066 du point de vue normand, de la mort du roi Édouard à la victoire des Normands à la bataille d'Hastings. Incroyablement, cette tapisserie est restée intacte pendant plus de 900 ans et peut encore être vue aujourd'hui dans un musée dédié à Bayeux.

La deuxième œuvre a été commandée par le roi Guillaume en décembre 1085. Il souhaitait disposer d'un registre complet de toutes les propriétés royales d'Angleterre, un registre qui a été appelé le "Domesday Book".

Ce livre répertoriait toutes les terres du royaume d'Angleterre dans les moindres détails, y compris les personnes qui contrôlaient les terres avant la Conquête, le montant des recettes fiscales générées par la région, le nombre de personnes qui y vivaient, et même des détails absurdement spécifiques tels que le nombre de poulets d'un fermier particulier ou la quantité de lait produite par une ferme laitière au cours d'une année donnée.

Ce document, conservé aux Archives nationales de Londres, nous donne un aperçu de la disposition et de l'administration de l'Angleterre à l'époque de la conquête normande.

La fin de règne du roi Guillaume

En 1087, Guillaume retourne en Normandie pour affronter son fils aîné Robert, qui s'est allié au roi de France dans le but de l'affaiblir.

Au cours de cette campagne, Guillaume est blessé par le pommeau de sa selle, et la blessure s'infecte. Il est emmené à Rouen où son état se détériore rapidement.

Guillaume sait qu'il doit régler ses affaires. Il laisse à Robert le duché de Normandie et à son second fils Guillaume le contrôle de l'Angleterre.

Lorsqu'il est devenu évident que le roi allait mourir, ses conseillers et ses courtisans l'ont tous quitté pour régler leurs propres affaires. En conséquence, Guillaume meurt complètement seul le 9 septembre 1087, à l'âge de 59 ans. Immédiatement après la mort du roi, ses fils Robert, Guillaume et Henri s'affrontent pour le contrôle du royaume.

La Normandie elle-même finit par faire officiellement partie du royaume de France, et l'héritage des Vikings fut balayé.

Le cours de l'histoire anglaise, quant à lui, a été considérablement modifié par les événements de la conquête normande. Avant la conquête, l'Angleterre était culturellement plus proche de la Scandinavie que de l'Europe continentale. Par la suite, l'Angleterre s'est rapprochée de la France, des liens qui l'ont liée au Moyen Âge et ont provoqué une rivalité de plusieurs siècles entre les deux pays.

L'histoire de la conquête normande est l'une des plus célèbres de l'histoire mondiale. C'est un événement capital qui a façonné le cours de l'histoire européenne pour les siècles à venir. Et elle a conféré à Guillaume Ier, roi d'Angleterre et duc de Normandie, un nouveau titre, que personne n'est prêt à oublier : Guillaume le Conquérant.

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